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Parole de joueurs - Sélection du mois de février

  • Photo du rédacteur: AurélienV
    AurélienV
  • 27 févr. 2023
  • 12 min de lecture

Deuxième numéro d'un format qui est amené à évoluer avec le temps et suivre autant les contours de l'actualité ludique que les commentaires de nos lecteurs. Comme lors de notre première tentative, nous vous proposons dans les lignes qui suivent un condensé de retours en provenance directe de la communauté de joueurs. Le regard braqué sur les sorties du mois de janvier, nous nous retrouvons face à un calme modéré en terme de buzz et en profitons donc pour accorder une part plus importante à la repêche issue des quelques mois ou années passées. Ces jeux qui sont en rayon depuis un petit moment et qui n'ont pas forcément su trouver preneur malgré de beaux arguments à faire valoir. Nous vous parlerons donc des très récents That's Not a Hat, Oath et Radlands mais aussi du Trône de Fer B'Twixt sorti l'année dernière, ainsi que du bien plus ancien Ginkgopolis. Petite nouveauté sur ce numéro de février, nous vous proposons de visionner ou re-visionner les passages issus des présentations du Passe Temps. Ces extraits, calés à l'endroit adéquat, vous permettront à la fois d'avoir un aperçu visuel et mécanique des jeux évoqués, et de voir s'il existe un contraste entre les propos alors tenus et les retours des joueurs.



That's not a Hat



"That's not a hat, c'est le jeu nommé à l'as d'or sorti du chapeau à la dernière minute. Sous ses airs de petit jeu de mémoire se cache aussi un jeu de bluff qui s'explique en une minute et se joue presque aussi rapidement ! Très accessible, c'est un jeu qui fonctionne sur tous types de joueurs et à tous les âges. Moins on se souvient et moins on sait mentir, plus le jeu est fun !" Jay


"Est-ce que j'ai ri ? Oui. Est-ce que c'est un mauvais jeu ? Non, je pense qu'il peut trouver son public. Est-ce qu'il mérite un prix ? Je ne pense pas. On est clairement face à un pur jeu de fin de soirée, le genre de bêtise que l'on dégaine quand on ne sait plus quoi faire et que plus personne n'a les yeux en face des trous. Concrètement, c'est une sorte de Memory tournant, dans lequel on va essayer (sans doute en vain) de se souvenir des cartes qu'on reçoit et de comment elles circulent entre les joueurs. Le genre de jeu où il ne faut pas jouer contre Rainman sinon le fun n'existe plus ! Et justement, c'est peut-être ça le plus gros problème. Certes, c'est un jeu d'ambiance où on est sensé se marrer des erreurs des uns et des autres... Mais en vérité, le contrôle est possible, et quelqu'un de très affuté n'aura grosso modo aucun hasard et donc aucune chance de se tromper. Et donc il jouera mécaniquement. S'il n'y a qu'un joueur comme ça autour de la table, ça peut passer. Mais si y en a plusieurs ça risque de bien plomber l'ambiance. Après, soyons honnête, je ne pense pas que le jeu s'adresse à ce genre de surdoué. Et pour les autres, il propose un divertissement honnête, rapide à jouer et simple à expliquer. Mais qui est loin d'être transcendant car finalement, on n'a aucun choix à faire, juste essayer de se souvenir de comment les cartes circulent et avoir de l'aplomb quand on fait ses annonces. Pour moi, un jeu totalement anecdotique et qui ne mérite vraiment pas la pub qu'il reçoit par le fait d'être nommé à l'As d'Or. " Djez



"On a fait plusieurs parties à 4. Il est très bien. Et on rigole car on voit qu'on est incapables de retenir 5 pauvres dessins sur une table. Je vous avouerai qu'on a pris plus de plaisir à minuit après avoir joué toute la journée, la fatigue aidant. Je comprends le choix du jury totalement. Je suppose qu'ils ont dû se taper des barres et que les souvenirs que provoquent ce jeu en en reparlant ont fait pencher la balance." Panda

"Comme pas mal de monde, j’ai cédé à la curiosité et j’ai voulu tester cette petite boîte rose sortie de nulle part. On y a joué à 3, la configuration minimum mais pas vraiment recommandée. Et pourtant, ça a marché au delà des espérances. Alors peut être qu’il nous faudrait consulter pour peut être déceler des problèmes de mémoire immédiate mais que c’est difficile de rester suffisamment concentré pour mémoriser les déplacements de 4 pauvres petites cartes. La manipulation de celles-ci jouent clairement un rôle (on pose au dessus, on transmet la carte du dessous…) tout comme les échanges assez aléatoires. On perd vite le fil, et c’est ce qui est génial et déconcertant à la fois ! Ce qui est certain, c’est que même à 3, ça déclenche rires, râleries et discussions en 5 minutes comme peu de jeux savent le faire. Le meilleur jeu de l’année ? Je ne sais pas. Mais un excellent jeu d’ambiance avec une idée toute simple, assurément ! " JujuOB


"Un jeu d'ambiance reposant sur la mémoire, le bluff, qui divise autour de la table. Entre ceux qui aiment calculer, et ceux qui aiment se laisser porter par le jeu, le ressenti est fracturé, et l'ambiance globale en souffre. Le jeu a le mérite d'avoir un mini prix, pour une grande accessibilité, il remplit à la perfection son rôle de petit jeu d'ambiance, mais il ne brille pas par son intelligence et sa réussite sera dépendante des joueurs, et non du jeu." Nessim




Oath



"Une partie, c'est bien. Les mécaniques sont assez simples mais lors de votre première partie vous serez probablement un peu perdu. L’éventail des possibles est immense, chaque carte dans votre main ou sur le terrain peut vous apporter un avantage considérable, et les chemins pour parvenir à vos obscures ambitions sont nombreux.

Plein de parties, c'est mieux. Dès la 2ème partie, tout devient plus limpide. On commence à mieux cerner les différents objectifs possibles et à appréhender l’articulation entre chaque élément, C’est bien là, après quelques parties, qu’on prend toute la mesure de ce jeu. Il y a plus de 200 cartes, toutes différentes, mais vous en utiliserez probablement qu’une vingtaine par partie. Oath c’est le sens initial du mot Héritage, où le résultat de votre 1ère partie impactera les suivantes, et ainsi de suite. Un genre de campagne infinie, sans nécessité de garder les mêmes joueurs autour de la table. Le monde et ses paysages se transforment sous vos yeux." L'Arbre



"Oath est un jeu de contrôle (de territoire et d’objet) avec des objectifs de fin de partie. Ici, pas de course aux points, si les conditions de victoire sont atteintes au bon moment, c’est une victoire immédiate. Les mécaniques qui permettent d’atteindre ces objectifs sont assez classiques. Rien de bien compliqué au premier abord, mais la complexité s’ajoute au fur et à mesure que l’on découvre et qu’on construit le monde qui sera notre terrain de jeu. Et même si les actions semblent simples, chacune apporte assez de conséquences pour que les décisions soient nombreuses à chaque tour et que l’on se prenne assez vite au jeu de l’optimisation. Oath est certainement complexe et il faudra plus d’une partie pour avoir une maitrise correcte de l’ensemble. Au global, la mécanique du jeu est super agréable et bien pensée, mais ce n’est pour moi pas là, la force principale d’Oath. La première chose qui marque lorsque l’on voit Oath, c’est son visuel, une DA impeccable et une présence indéniable sur la table. L’immersion apportée par les cartes est réelle et plaisante, et je pense que ça sera un point important d’accroche pour certaines personnes, mais c’est n’est pas pour moi, la vraie histoire d’Oath. Celle-ci se passe véritablement entre les joueurs autour du plateau. Détail important : Chaque objectif, même secret, doit être révélé au moins un tour à l’avance, ce qui laisse un tour complet à chaque autre joueur pour contrer le joueur qui a l’avantage. Cet équilibre précaire force les joueurs à régulièrement passer du calculatoire stratégique menant à leur propre victoire à des alliances de dernier espoir et temporaires pour contrer le « futur roi », tout en préparant une porte de sortie et une future trahison pour revenir sur ses propres desseins. Une guerre d’épuisement en somme. Le vainqueur étant autant celui qui a réussi à arrêter les autres en dépensant ses ressources avec parcimonie, mais aussi celui qui a su se faire le moins d’ennemi tout au long de la partie. En conclusion, Oath ne sera pas pour tout le monde, si vous souhaitez du pur calcul, du déterministe, passer votre chemin. Par contre, si vous souhaitez un jeu hautement interactif ou une grande part de votre destin au cour de la partie est déterminé par les autres joueurs et donc votre habilité à manipuler les situations qui se présentent à votre avantage, je recommande très fortement d’essayer Oath, avec un groupe qui partage cette envie." Bak


"Je ne reviendrai pas sur les erreurs de Matagot sur l'édition, peu nombreuses mais quand même critiques pour les joueurs non attentifs et néophytes en diable, mais une fois qu'on a intégré les bêtises de lecture des plateaux et les diverses coquilles, le jeu est parfaitement jouable, et les règles sont claires malgré les fautes d'orthographe. Le matos sinon en soi est super, meeples en bois nombreux, cartes aux illustrations magiques de Kyle Ferrin, plateau néoprène, c'est vraiment très agréable tout ça. Gros jeu d'affrontements, Oath voit un monarque (le Chancelier) tenter de conserver sa condition de victoire entre 5 et 8 manches de jeu face aux Exilés (des parias dans son Empire) passablement énervés et prêts à en découdre pour le renverser avec plusieurs voies de victoire. Le Chancelier pourra accorder la Citoyenneté à certains joueurs afin de les faire basculer dans son camp et gagner des alliés précieux, mais risque en même temps d'autoriser la victoire à ses complices d'un jour. Pioche et poses de cartes, majorités, combats à base de dés, économie fermée, vols, trahisons, coups dans le dos, négoce et arrangements sont donc au programme. Ajoutons le côté "legacy" de l'objet, consistant à remodeler la mise en place de la partie suivante avec les éléments de victoire de la précédente et on obtient un opus assez enthousiasmant pour un groupe de joueurs réguliers prêts à se tatanner la tronche. De notre côté le hasard des dés, bien qu'en partie contrôlable, nous a donné à certains du fil à retordre (la poisse), le Chancelier en plâtre que je fus en a pris plein la face. " Baron De Wehrle




Radlands



"Tout d'abord le matériel est très agréable, et le jeu est aussi plaisant. On a trois camps à protéger. Le premier qui détruit ceux de l'autre a gagné. Un tour est simple, permet de récupérer 3 gouttes d'eau puis de gérer la dépense de ces gouttes pour activer des pouvoirs, invoquer des cartes pour protéger les camps et avoir des capacités spécifiques. J'ai apprécié l'exercice qui consiste à jongler avec toutes ces possibilités." Orel


"Si on met de côté l'univers Mad Max superbement rendu par les illustrations splendides et le matos de qualité, que reste t'il ? Un excellent jeu de duel épuré, aux nombreux retournement de situations, et dont chaque décision compte. Ne passez pas à côté." Nessim


"Je craignais un énième jeu de cartes d'affrontement... et finalement il a tout sa place chez nous. La première partie a nécessité qu'on prenne nos marques toutefois. L'idée est de protéger nos camps tout en détruisant ceux de notre adversaire. Pour cela il faut attaquer un max pendant son tour et être capable d'encaisser pendant le tour de l'autre. Et on n'a pas énormément d'actions par tour donc la moindre inattention peut devenir douloureuse. L'univers nous a séduit, vraiment un chouette jeu!" Carooo


"Quelques frayeurs sur l'équilibrage des cartes sur les premières parties, mais en fait c'était dû aux erreurs de lecture des règles pas forcément hyper compréhensibles sur tous les points. Mais une fois ces quelques vérifications faite on a fait une dizaine de parties d'affilées. C'est un vrai plaisir d'y jouer, c'est fluide, ca marche bien. La direction artistique est très jolie. La mécanique d'événements apporte un petit peps en plus. Entre Mindbug et Radlands, c'est décidément la fête de l'affrontement." LRC


Le Trône de Fer B'Twixt



"Grande fan de la série, voici enfin un jeu plus facile à sortir en terme de durée (90 min annoncée de 3 à 6 joueurs). La mécanique ressemble à celle du récent Splito ou encore Beetween two castles of mad King Ludwig, à chaque tour vous devrez jouer des cartes pour tenter de rallier un allié à votre cause. Vous incarnez bien sûr un célèbre personnage de la série. Le jeu est très simple et donc accessible, j’aime beaucoup son aspect taquin car les cartes jouées ont des effets qui ne vous aideront pas à vous faire des amis… donc pas mal d’interaction vous l’aurez compris. Les cartes sont nombreuses ce qui renouvelle chaque partie. Je n’en suis qu’au stade découverte, mais le jeu est très prometteur ! Je n’y ai toutefois sûrement pas joué dans la meilleure configuration (à 3), je pense qu’il est encore meilleur à plus nombreux." Ladyhawke


"Sans aucun doute, un de mes deux coups de cœur de mon weekend jeux. Ça a été un grand succès autour de la table. Le jeu est très fluide, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus long et non, on ne voit pas le temps passer. On enchérit sur les alliés qui défilent, il y a des retournements de situation à chaque manche, ça râle, ça chambre, ça s’allie, ça se trahit, c’est excellent. Si je devais trouver un défaut, ça serait l’aléatoire des cartes qui sont distribuées au début de chaque saison, on s’est retrouvé avec des personnes autour de la table qui avaient beaucoup de cartes jugées plus faibles et qui se retrouvaient bloquées. Par contre, la multitude d’alliés, et le nombre de variantes plus poussées donne énormément envie d’y rejouer." Zomby


"Clairement mon coup de cœur de 2022. La mécanique du jeu est top, retournement de situation sur retournement de situation. Rien n’est joué tant que la partie n’est pas terminée. Les cartes sont magnifiques. Le jeu est simple d’approche mais dur à maîtriser quand on tente d'intégrer les mécaniques et qu’on analyse toute les possibilités de combo faisables. A mon avis le jeu dispose d’une grosse rejouabilité tant les parties ne se ressemblent pas. Ça manque un peu de dynamisme mais je pense que c’est dû au fait d’y avoir joué avec gens qui faisaient leur première partie dessus ( le temps que tout le monde lise les effets de ses cartes). Après plusieurs parties je pense que ca se joue plus rapidement. Par contre n’y jouez pas avec des potes mauvais perdants, vous risquerez de finir tout seul." FAKTO "L'hybride improbable entre un jeu d'enchère et un jeu d'enfoiré. Les alliances se font et défont, et les trahisons pleuvent. Le système de scoring fait que personne n'est laissé à la traîne, et rendront toutes les parties tendues. Pour autant, nos cartes sont limitées, et le tempo doit être méticuleux pour ne pas se retrouver à court. Un jeu chaotique, long, mais dont la dynamique est sans cesse relancée pour ne jamais vraiment descendre. Cherchez trois joueurs à l'aise, avec du bagout, qui aiment surveiller le jeu, qui aiment le chaos. Et vous avez tous les ingrédients pour passer un excellent moment. Le jeu propose tout un tas de variantes, de modules qui enrichissent le jeu et dont on se lasse difficilement." Nessim "Franchement ça faisait longtemps que j'avais pas joué a un jeu où autant de vie est autour de la table, ça se moque, ça peste, on est fier de nos petits coups dans le dos. Même si j'ai perdu je l'ai trouvé génial. Le jeu a des illustrations magnifiques et heureusement n'a pas eu l'idée de mettre des photos de la série. Si il fallait donner un côté négatif c'est la durée du jeu pour ce genre (ce qui a était reproché par deux joueurs)

Bref, je ne regrette pas cet achat que je vais surement poncer." InculteSavant


Ginkgopolis



"J'étais vraiment un peu paumé à la lecture des règles. Par conséquent j'étais content de trouver deux joueurs autour de la table pour nous accompagner dans notre découverte. Jeu mélangeant pas mal de mécaniques (draft, contrôle de territoire, placement, etc...) et vraiment très très intelligent, stratégique et exigeant. Le jeu a fait l'unanimité à table. Foncez sur la réédition, ce jeu est une perle méconnue qui mérite des chiffres de ventes à la hauteur de ce qu'il propose. Excellent." Farfadeath


"Gros gros coup de cœur quand je l’ai découvert. Coup de cœur qui s’est confirmé par la suite ! Je trouve le jeu très riche, il offre plein de petites mécaniques mélangées que je trouve originales et fluides. On joue derrière son petit paravent mais en même temps on peut bien aller embêter les autres en essayant de prendre la majorité sur les quartiers. Pas mal d’aspects stratégiques mais très fluides et pas complexes. La petite ville qui se construit sous nos yeux avec les tuiles qui s’empilent au fur et à mesure ajoute un vrai petit plus." Caelina



"C'est un pur jeu d'optimisation et d'opportunisme, où en fonction de ce que l'on à son tour on va essayer de se placer au mieux et d'optimiser son jeu. Il y a une montée en puissance dûe au fait qu'au fur et à mesure que l'on écrase des bâtiments, on va se retrouver avec les cartes devant soi, qui vont à leur tour permettre d'obtenir des bonus.

Sur ma première partie, j'avoue que j'ai bien peiné à saisir où le jeu voulait nous amener, et je trouve que le résumé des coups sur notre petit paravent n'est pas des plus explicites. Pourtant, le jeu a une iconographie plutôt claire, une fois qu'on a choppé le truc. Au final, je gagne cette partie en chouinant beaucoup, mais pour le coup, c'était plutôt sincère ; j'ai vraiment eu du mal à piger le jeu sur une bonne grosse moitié de partie et j'ai donc multiplié les bourdes. En plus, la thématique très faible et le look plutôt austère du jeu ne facilite pas l'immersion. Au final, je trouve le jeu mécaniquement plutôt malin, mais il ne m'apporte pas ce que je recherche dans un jeu." Djez


"Tout commence pourtant par une règle peu digeste, car le jeu mêle un tas de mécaniques et ça parait totalement abstrait. Puis le brouillard s'éclaircit et laisse place à un jeu d'un dynamique et d'une profondeur à faire pâlir de jalousie toute la concurrence. J'aime particulièrement le final épique qui vient concrétiser nos investissements passés au sein d'une lutte de placement acharnée et ultra décisive sur le score final." AurélienV



Au final comme souvent, l'actualité ludique, qu'elle soit récente ou non, est façonnée de clivages et de retours contrastés. Nous espérons que leurs lectures vous aura permis de savoir où vous situer et de peut-être y déceler une ou plusieurs options à considérer pour vous personnellement. L'actualité s'intensifie à l'heure où on vous écrit ces lignes, on se retrouve donc fin mars avec probablement beaucoup de choses à vous partager.

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